L’autopsie d’un monde malade (part.1)

Cet article vous est donné en trois chapitres.

CHAP.I. LES ESPOIRS INACHEVES DE NOS LEADERS

  1. Il est loin le temps où nos aïeux devaient apprendre à parler l’anglais, le néerlandais, le français et à suivre la messe en latin, en anglais ou en portugais. Elle est loin la période où les pères fondateurs des indépendances africaines pensaient s’affranchir du joug (pouvoir) colonial et décider avec leurs concitoyens des destins de leurs pays.

Houphouët Boigny, Léopold Sédar Senghor, Modibo Keita, Nkwame Nkrumah, Jomo Kenyatta, Julius Nyerere, Sékou Touré, Amilcar Cabral, Marcelino Dos Santos, Agostinho Neto, Robert Mugabe, Grégoire Kayibanda, Louis Rwagasore, Abbé Fulbert Youlou et bien d’autres encore ont rêvé d’une nouvelle Afrique libre où les droits humains les plus fondamentaux allaient être garantis et respectés.

  1. Cinquante ans après, l’Afrique est devenue un vaste champ de bataille des grandes puissances où la recherche des matières premières a amené les dirigeants de ces puissances économiques à semer la division et le troubles dans les anciennes colonies afin de développer leurs économies. La corruption, les conflits politiques et sociaux entre les citoyens d’une même nation sont devenus les piliers du pouvoir des dictateurs africains.

Dès les premières heures des indépendances africaines, des africains qui ont osé exprimer leurs idées ou donner leurs points de vue sur la bonne gestion des affaires publiques ont fini morts, assassinés. Il en fut ainsi de Sylvio Olympio, de Patrice Lumumba, du prince Louis Rwagasore et de bien d’autres encore.

Plus tard, la liste des dirigeants africains qui perdirent la vie pour avoir exprimé une idée différente des dirigeants de certaines grandes puissances sur la gestion de la chose publique s’allongera: les présidents Thomas Sankara, Samora Machel, Melchior Ndadaye, Laurent-Désiré Kabila, Mouammar Kadhafi et bien d’autres encore, furent tués puisqu’ils voulaient l’autodétermination de leurs peuples.

Même Nelson Mandela échappera à plusieurs attentats avant de devenir le président d’une république Sud-africaine multiraciale.

Comme il n’y a pas de règle sans exception, le président Robert Mugabe est devenu le légendaire symbole du résistant africain haï par les puissances néo-colonialistes.

Le président burundais Pierre Nkurunziza pourrait aussi diriger les burundais si les dirigeants de certaines puissances économiques lui laissent décider qui peut exploiter ou acheter les gisements de nickel, de platine, de colombo-tantalite et d’autres minerais rares que possède son pays.

  1. Pour contrôler encore plus les nouvelles démocraties africaines, les puissances économiques surtout occidentales ont mis sur pied la Cour Pénale Internationale. Cette cour, à laquelle même les Etats–Unis d’Amérique et la Chine n’ont pas adhéré, a été créée pour juger les africains qui osent s’opposer aux idées des anciens néo-colonialistes.

Ainsi l’ex-président Laurent Gbagbo croupit dans les geôles des prisons hollandaises pour avoir osé dire non à la France, l’ex-guérillero Jean-Pierre Bemba également est en prison pour avoir dit non aux américains et belges sur l’exploitation des richesses de son pays.

Si cette cour avait été créée pour une bonne cause, pourquoi les autorités françaises qui ont été impliquées dans l’assassinat de Mouammar Kadhafi ne seraient pas traduites devant la dite cour?

Comment les autorités américaines qui ont attaqué sans raison le peuple irakien et ont détruit leurs pays ne seraient pas traduites devant cette cour? (A suivre)

 

La rédaction