Un médecin expulsé de son hôpital par la police (vidéo)

Jeudi, vers 9 h, la police est intervenue sur demande du directeur général des hôpitaux du réseau Iris Sud, Daniel De Mey afin d’expulser le docteur Parfait Salebongo. Ce dernier avait été licencié en mai dernier. Contestant ce licenciement, le médecin avait décidé de continuer à travailler dans l’hôpital Joseph Bracops à Anderlecht.

 

L’affaire Salebongo

 

En arrivant, ce jeudi, sur son lieu de travail, à l’hôpital Joseph Bracops, à Anderlecht que le docteur Parfait Salebongo a reçu la visite de deux agents de police qui l’ont sommé de quitter l’établissement. Ils sont intervenus sur la requête du directeur général des hôpitaux Iris Sud, Daniel De Mey qui avait notifié au médecin spécialiste son licenciement au mois de mai. La période de préavis du docteur Salebongo étant arrivé à son terme, il n’avait, d’après la direction de l’hôpital, pas le droit de se trouver dans les locaux.

D’après la police de la zone Midi, une plainte a, d’ailleurs, été déposée contre le médecin pour violation de domicile. Face aux deux inspecteurs qui le pressent de quitter les lieux, le médecin refuse d’obtempérer et la situation s’envenime. Les agents décident alors de menotter Parfait Salebongo afin de le contraindre à sortir.

« Monsieur Salebongo a commis une rébellion sans arme face aux inspecteurs. Un procès-verbal dans ce sens a été dressé », assure Marie Verbeke, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Midi. Mais, pour le spécialiste en médecine interne, les policiers sont allés trop loin. Il décide à son tour de porter plainte pour brutalité policière au commissariat d’Anderlecht.

« Nous avons été malmenés par les policiers à notre sortie de l’hôpital Bracops. Du coup, nous avons accepté d’aller au commissariat pour contester », explique François Sabakunzi, l’avocat du docteur Salebongo. « Mais la situation s’est encore aggravée au dans les locaux de la police », continue-t-il. Après quelques tergiversations, le plaignant quitte le commissariat en compagnie de son avocat sans avoir, selon lui, pu déposer plainte.

« Nous avons été littéralement chassés par la police qui a refusé de nous entendre. Ce vendredi, nous irons déposer plainte auprès du Comité P », a déclaré l’avocat du médecin spécialiste. « La personne en question et son avocat étaient très énervés. Et, ils n’étaient pas clairs dans leur demande. Après un certain temps dans nos locaux, ils sont partis furieux sans aucune raison. Jamais, nous ne l’avons empêché de déposer plainte », réfute la porte-parole de la police.

 

Article publié le 01.12.11, Sud Info

 

UN MÉDECIN EXPULSÉ DE SON HÔPITAL PAR LA POLICE (vidéo)